Septembre par Actéa Santé

Le mois des nouvelles bonnes habitudes, pour découvrir le bonheur en soi

guanGuan : Elever son point de vue

représente la contemplation.

Cette contemplation est une source du bonheur car elle permet d’éprouver, de ressentir grâce à l’objet de la contemplation, avec lui, par lui, un bien-être profond, une émotion pure, spontanée, un bonheur éphémère, qui pourtant laisse un souvenir impérissable.

La contemplation est dénuée de toute convoitise, fascination ou envoutement. Elle résulte d’un regard lucide et pénétrant qui ne porte aucun jugement. La seule vue ou présence de l’objet de la contemplation suffit à nous ravir.

« le plaisir est le bonheur des fous. Le bonheur est le plaisir des sages. » Jules Amédée Barbey d’Aurevilly

C’est en s’appuyant sur ces sensations de bien-être nées de bonheurs simples que nous pouvons utiliser au quotidien ces trésors personnels qui nous permettront naturellement d’inonder notre organisme d’endorphine. Cette  substance, neuromédiateur et également appelée « hormone du bonheur » est sécrétée lors d’une activité physique intense, régulière et soutenue mais également lorsque nous reproduisons une action qui nous a procuré un plaisir simple, qui lui même deviendra source d’endorphine. Plus la stimulation est ancienne et bénéficie d’un investissement personnel sincère et profond, plus elle est rapidement efficace.

Mihaly Csikszentmihalyi explique très bien le mécanisme de sécrétion d’endorphine dans « Vivre, la psychologie du bonheur » et l’impact sur le stress. Les endorphines sont libérées par le cerveau, et plus précisément par l’hypothalamus et l’hypophyse dans les situations de stress, qu’il soit psychologique ou physique. Cette morphine endogène (produite par l’organisme) possède une structure moléculaire proche de celle des opiacées. Une fois sécrétée, elle se disperse dans le système nerveux central, les tissus de l’organisme et le sang et produit des effets bénéfiques contre angoisse, anxiété et dépression. L’endorphine est l’hormone du bonheur

Trois semaines de travail pour une modification saine en profondeur !

Tout ce qui nous est familier, et produit une sensation de bien être, peut devenir une source de bonheur utilisable rapidement en cas de stress. Un travail de tous les jours pour installer une nouvelle bonne habitude et abandonner les dépendances négatives (tabac, alcool, relations affectives ou « sexuelles » toxiques, attachements à des habitudes ou des croyances devenues infructueuses et les compulsions de tous ordres).

La première semaine demande un effort de chaque instant pour penser ou même réaliser l’action que nous souhaitons mettre en place.

La deuxième semaine commence à produire l’effet hormonal désiré.

La troisième semaine permet d’installer confortablement la nouvelle habitude, qui produira l’effet recherché. Une nouvelle drogue qui créera du bonheur et la sécrétion d’endorphine qui l’accompagne.

Cette démarche d’effort est indispensable pour être en mesure d’utiliser rapidement en cas de besoin, cette habitude devenue une drogue saine et bénéfique pour la santé.

L’effort ne signifie pas « se forcer » mais être motivé, ne pas abandonner, aller de l’avant pas à pas en prenant plaisir au changement et en réalisant le bénéfice issu de la démarche.

« endorphinisez ce que vous choisissez ! » nous explique Jean-Paul Curtay dans son programme Okinawa. Puisque « nous sommes « accros » à nos habitudes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, car la répétition de tout ce qui est familier entraîne la sécrétion d’opiacés cérébraux, les endorphines »… » au bout de trois semaines de campagne, la nouvelle habitude est endorphinisée »

Si j’insiste particulièrement sur cette démarche, c’est que j’en connais le résultat systématique et gagnant !

Il n’y a pas d’échec possible si l’on cultive son vouloir. Il ne s’agit pas de chercher à innover à tout prix, mais à se recentrer efficacement sur chacun des domaines qui sont sources d’énergie ou consommateur d’énergie pour évaluer nos écarts entre ce qui nous fait naturellement et sainement du bien et notre réalité quotidienne :

–          Se ressourcer par l’alimentation juste, la respiration efficace, le repos réparateur et reconstructeur

–          Consommer notre énergie en nous mettant en relation avec le monde extérieur et le mouvement sans excès ni excitation

Septembre signe la dernière période de remplissage énergétique du Poumon, et avec lui notre capacité à gérer nos habitudes et à économiser notre énergie.

Le savoir me semble indispensable pour engager le changement, car lorsqu’on sait comment ça marche, il est plus facile de faire un autre choix et d’abandonner la « drogue destructrice » au profit d’une « drogue constructrice »[1] :

–          Engager son « excès d’énergie» dans le sport, l’art, ou une activité intense et sociale

–          Préférer les glucides complexes (céréales, légumes secs, féculents..) aux sucres rapides

Que risquez-vous ?

L’euphorie

Pour atteindre cet état, dans lequel il est possible de ressentir un sentiment de spiritualité, de puissance, de grâce, de facilité, de perfection, il est nécessaire de pratiquer une activité physique intense dans l’effort et la durée (un minimum de 30 mn). La sensation ne s’arrête pas à la période d’effort mais également après l’arrêt de l’activité.

L’effet anxiolytique

Tout comme la morphine, mais en une moindre mesure tout de même, la sécrétion d’endorphine réduit les réactions exagérées au stress.

Diminution de langoisse, de l’anxiété et de la dépression. Là encore, les effets les plus importants sont révélés par une performance sportive, pratiquée à 70 % de sa fréquence cardiaque maximale, et ce pendant au moins 20 minutes. C’est un objectif de sportif avertit.

Le bénéfice de cet effet peut se sentir entre deux à six heures après l’arrêt de l’activité.

L’Anti-douleur

Les effets antalgiques des endorphines sont aussi intéressants que la morphine.

En se fixant sur des récepteurs spécifiques qui bloquent la transmission des signaux douloureux, elles permettent de réduire la sensation de douleur. Pendant l’effort, le seuil de la douleur est plus élevé, et durant quatre heures après leur sécrétion. Elles inhibent les douleurs d’origine musculaire ou tendineuse pendant l’effort, ce qui court-circuite également les alertes cardiaques, rendant l’effort insensible mais dangereux…

 

L’anti-fatigue

De par la modération des fonctions respiratoires et cardiaques, l’endorphine limite l’essoufflement et l’épuisement  à l’effort.

La dépendance

Devenir accro !

Risquer d’être « mal dans sa peau » lorsque l’activité s’arrête, ne peut se produire que si l’on effectue une activité intense, régulière et limite excessive ou vraiment excessive.

La sur-activité n’est pas non plus la réponse au « juste bonheur ».

Si l’arrêt d’une activité génère des douleurs inexpliquées dans tout le corps, l’anxiété, la mauvaise humeur et l’incapacité à contrôler ces excès d’irritabilité, c’est que vous êtes allés trop loin.

Car même si les spécialistes nous expliquent que les endorphines sont rapidement détruites par les enzymes de l’organisme, le niveau de production généré par l’activité nécessite une élévation du seuil de besoin de l’organisme qui ne peut alors plus se satisfaire d’une production « normale »  d’une activité « normale ». Il ne s’agit pas que d’une dépendance psychologique. Le corps préparé à l’action anticipe le besoin.

La production d’endorphine est donc nécessaire voire indispensable au bonheur. Elle se met en route lors de l’activité physique régulière et soutenue, mais également à un degré plus doux, lors de la réalisation régulière, quotidienne et tout aussi soutenue, d’une activité qui procure un plaisir sage.

Nous allons dans chacun des domaines qui nous intéressent, faire des propositions qui peuvent être reproduites tous les jours sous la forme d’une démarche volontaire au départ, pour arriver à ce que spontanément vous soyez surpris de le faire sans même y avoir réfléchi, simplement parce que vous aimez ça.

Alors, qu’attendez-vous pour faire le point, pour  choisir et enfin démarrer votre test à une nouvelle drogue enfin en accord avec une bonne santé ?

Jean-Paul Curtay nous rappelle que notre survie à long terme et en bonne santé dépend de nos vrais besoins et désirs.

Rachel

 

[1] Okinawa un programme global pour mieux vivre, Dr J-P Curtay