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Juillet, août… la vie active semble s’être arrêtée, nos esprits sont occupés par l’oisiveté, les festivités. Nous déconnectons du rythme effréné quotidien pour nous autoriser la liberté, le plaisir !

Nous découvrons des sensations nouvelles…nos sensations…

Le plein été au sens occidental est une période charnière au sens énergétique…la nature amorce son repli vers l’intérieur. L’ascension énergétique jusque mi juin, attisée par la lumière et la chaleur du soleil, engendre les fruits et génère la récolte. La nature livre tout d’elle en juillet/août et nous offrent pléthore de fruits et de légumes. Si elle a été bien nourrit, elle sera généreuse, mais dans tous les cas, elle est déjà sur son déclin, suivant ainsi la diminution progressive du soleil.

Juillet/août est une transition, un recentrage.

Comme la nature, nous nous préparons pour la saison suivante, nous recherchons les dernières sources de lumière en évitant la chaleur excessive et l’excitation (les périodes du 7 au 22 juillet sont appelées « petites chaleurs », celles du 23 juillet au 6 août sont les « grandes chaleurs », précédant « l’automne qui arrive » et « la fin de la canicule » caractéristique de la fin août).

Il est sage de privilégier le calme, la détente, l’humeur bien disposée et optimiste, pour profiter pleinement de ces moments de l’année ,  privilégiés, s’endormir tard et se lever tôt. N’hésitons pas à faire des courtes siestes aux heures les plus chaudes en évitant d’offrir sa peau nue au soleil (risque d’attaque de chaleur)  et nous pensons à couvrir la tête (attaque du feu).

Modérer ses exercices, lâcher-prise et faire le vide. Abandonner toute intention de volonté ou de déterminisme qui pourrait être en opposition avec la juste nature des choses. Ne pas chercher à retenir les images, qu’elles soient issues du passé, du présent ou du futur, pour ne pas faire obstacle au repos profond, au relâchement des fonctions organiques et donc à la récupération naturelle du corps. Privilégier l’aube au coucher de soleil pour éviter la perte d’énergie yang et de liquides organiques.

Pour éviter d’  « avoir besoin de vacances…lorsqu’on en revient[1] » parce qu’on n’a pas pu se mettre « au vert2 », ou d’utiliser ses vacances pour mieux apprécier le retour au travail parce que « rien de tel que des vacances ratées pour vous réconcilier avec une vie de labeur3 » apprenons à « penser avec notre ventre », comme le font si bien les enfants à qui nous apprenons à ne plus savoir le faire, faisons confiance à nos sensations, lâchons-prise pour ne pas se sentir contraint, vivons l’instant présent avec délectation, laissons-nous porter par le vent, il nous emmènera à la découverte d’horizons nouveaux,  internes et profonds, qui pourraient bien nous surprendre et transformer notre rentrée.

Rachel Eugène

1- Citation de Ann Landers, journaliste américaine
2- expression qui signifie « aller se reposer, se refaire  à la campagne, s’éloigner d’une situation ou d’un endroit stressant , dangereux et désagréable ». http://www.expressio.fr/expressions/se-mettre-au-vert.php
3- citation de Arnold Bennett , auteur anglais